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Première partie : A la découverte de Brian Kinney


Au moment de l’écriture du scénario, les producteurs l’ont surnommé Le «Bad boy» Si cette étiquette lui va bien en surface, on découvre très vite chez lui une nature "légèrement" plus complexe.



Faisons les présentations :

. Brian est un homosexuel d’une trentaine d’années habitant Pittsburgh. Publicitaire ambitieux et plein de succès le jour, il devient une sorte de prédateur sexuel la nuit, enchaînant les coups d’un soir. Il est aussi connu de tous pour sa franchise parfois décapante, pour son aptitude à faire ce qu’il veut sans s’inquiéter des conséquences et pour ne jamais exprimer de sentiments.

. Milieu social : famille catholique d’origine irlandaise.

. Point fort : être Brian Kinney.
. Point faible : la danse (Qui veut se dévouer pour lui donner des cours ?)

. Obsession : Rester jeune et sexy pour toujours.
. Ambition : Etre le meilleur en tout, et qu'on le sache.
. Préoccupation principale : donner l’image de quelqu’un qui se fout de tout.
. Talon d’Achille : sa famille.

. Ce qui le met hors de lui :
- Les gens qui lui disent “Non”
- Les pleurnichards
- La médiocrité en tous domaines
- Ceux qui oublient de dégager quand il en a fini avec eux
- Toute chose ou toute personne susceptible de faire du mal à Michael ou à Justin.

. Ses formules magiques :
- “No apologies, no regrets” (Pas d’excuses, pas de regrets)
- “I don’t do boyfriends” (Je fais pas dans les petits amis)
- “I don’t do jealous” (Je fais pas dans la jalousie)
- “I don’t do dates” (Je fais pas dans les rencards)
- “You’re so pathetic” (T’es trop pathétique)
- “I’m busy” (Je suis occupé)
- “There’s nothing noble about being poor” (Il n’y a rien de noble à être pauvre)
- “Sorry is bullshit” (Les excuses, c’est de la connerie)

. Performances :
- 360 mecs en moyenne par an.
- Estimation des cibles potentielles restantes (hors agglomération) : 5 000.

. Signes particuliers :
- Il aime beaucoup les pommes.
- Il a une déviation nasale.
- Il a un tatouage (mais seuls les intimes l’ont vu, c'est-à-dire la moitié de Pittsburgh).
- Il a un penchant pour certains psychotropes comme l'alcool, le poppers, la drogue et le tabac...

. La philo selon Brian :

- "I don't believe in love. I believe in fucking. It's honest, it's efficient - you get in and out with a maximum of pleasure and a minimum of bullshit." (Je ne crois pas à l'amour, je crois à la baise. C'est honnête, efficace - tu t'en tires, l'un dans l'autre, avec un maximum de plaisir et un minimum d'emmerdements.)

- "It's not possible for us to have a loyal, loving relationship not because we're gay, but because we're men. (Nous ne pouvons avoir de relation amoureuse fidèle non parce que nous sommes gay, mais parce que nous sommes des hommes.)

- "There are only two kinds of straight people in this world -- the ones that hate you to your face, and the ones that hate you behind your back." (Il n'y a que deux sortes d'hétéro dans le monde : ceux qui te haïssent en face, et ceux qui te haïssent dans ton dos.)

- "I don't give a shit what God thinks of me. God should be more worried about what I think about him. In all this cold, dead universe, we're the only ones who know God exists. Without us, God's nothing." (J'en ai rien à branler de ce que Dieu pense de moi. Dieu devrait plutôt s'inquiéter de ce que je pense de lui. Dans cet univers froid et mort, nous sommes les seuls à savoir que Dieu existe. Sans nous, Dieu n'est rien.)

- "I tune out self-pity. It makes my dick soft." (J’évite l’apitoiement. Ca me fait débander.)

- "The point of a date, so it's been explained to me by those who do that sort of thing, is that you actually get to know the other person before you fuck them." (Le principe d'un rendez-vous, d'après ce qui m'a été expliqué par ceux qui font ce genre de choses, est que cela te permet de connaître l'autre personne avant de la baiser.)

- "It's not lying if they make you lie. If the only truth they can accept is their own." (Ce n'est pas mentir, quand les autres t'obligent à le faire. Si la seule vérité qu'ils peuvent accepter est la leur.)

- "Dreaming’s for people who like to sleep. I’d rather be awake and fucking." (Rêver est pour les gens qui aiment dormir. Je préfère être éveillé et baiser.)

L’univers de Brian

L’environnement familial dans lequel Brian a grandi explique en partie ce qu’il est devenu.
Ses parents sont froids. Son père, violent et insensible, ne voulait pas de lui, et sa mère, sévère et critique, a visiblement plus foi en Dieu qu’en ses enfants…
On sent qu’il a été méprisé, rabaissé sans ménagement, et n’a jamais été accepté pour ce qu’il était. Ceci a fait naître chez Brian un besoin de liberté, et un gros complexe d’infériorité. Il rêve donc de réussir et d’attirer l’attention.
Il n’a probablement jamais reçu d’affection de leur part… La famille Kinney n’a pas été un modèle d’amour où les sentiments sont mis en avant. Il a grandi dans un environnement où les non-dits étaient systématiques, et où les confessions ne se faisaient qu’à l’église.
Cela explique que Brian n’ait aucune notion de ce que sont l’amour, le couple et l’engagement, et qu’il ne sache pas non plus exprimer ses sentiments. En effet, comment pourrait-il exprimer ses sentiments si ses parents ne le lui ont jamais appris, et pourquoi voudrait-il s’engager avec quelqu’un après avoir vu ce que cela a donné chez eux?
Afin de souffrir le moins possible à leur contact, il a appris à contrôler ses actes et ses sentiments. Il a également développé un certain dégoût pour ces « gens » qui l’ont ignoré pendant toutes ces années. Et s’il ne peut pas faire confiance à ses parents, à qui peut-il se fier ? Il comprend qu’il est le seul sur qui il puisse compter, et qu’il doit se méfier des autres… Cette méfiance et la solitude qu’il a ressentie durant sa jeunesse ont créé chez Brian une vraie peur de l’abandon.

Puis il a rencontré Michael (et par conséquent Debbie). Il avait environ 14 ans et venait d’entrer dans l’adolescence, période où l’on commence à se détacher de ses parents et à se forger ses propres opinions. Brian a alors découvert un univers qui lui était totalement inconnu : une famille où l’amour et la tolérance étaient omniprésents.
C’est d’ailleurs probablement au contact de Debbie que Brian a pris conscience de son homosexualité. En effet, on peut difficilement croire que ses parents aient évoqué ce sujet !
Ensuite, Brian n'a plus quitté Michael, qui est devenu son meilleur ami. Il a passé beaucoup de temps chez les Novotny. Il s’y sentait libre et pouvait enfin être accepté pour celui qu'il était réellement.
Il a alors rattrapé le temps perdu en faisant toutes les bêtises qu'il n'osait pas faire chez lui. Il pouvait enfin agir comme un garçon de son âge, sans craindre les représailles.

Il considère Debbie comme sa vraie mère. Il la craint, mais essaye quand même de ruser avec elle. Il suit ses conseils, même si c’est avec une certaine répugnance. Il est agacé parce qu’elle l’oblige toujours à assumer ses responsabilités, mais en même temps, cela le rassure. Elle n’est pas dupe, et elle est aussi capable de le féliciter quand il agit bien. De la même façon, il voit Vic comme son oncle d’adoption.

Depuis dix-huit ans, il agit avec Michael en symbiose, chacun apportant à l’un ce qui manque à l’autre.
Michael est le cœur, Brian le cerveau. Brian pousse toujours Michael à oser s'affirmer, et s'il voit qu'il ne peut pas, il le rassure en lui disant que ce n’est pas grave. Michael offre à Brian l’admiration dont il a besoin, il lui accorde sa confiance et sa fidélité. En échange, Brian lui a toujours servi d’image paternelle, en le protégeant à l’école, en l'aidant financièrement et en le guidant dans la vie. Il est son modèle et son héros. Sachant que Michael lui est acquis, Brian en abuse. Michael lui sert de chauffeur, de souffre-douleur, de faire-valoir. Leurs relations sont complexes et ambiguës, car Michael est amoureux, alors que Brian le voit comme un ami ou un frère, mais cela a tout de même permis à Brian de trouver un certain équilibre.

Au lycée, il a connu Lindsay. Il en est très proche, et s’est laissé facilement convaincre d’être le père de son enfant. Avec elle, il se sent en confiance. Elle le rassure, le conseille, le force à faire face à ses responsabilités, et est souvent le porte-parole des sentiments qu'il ne peut exprimer. Il sait que, quoi qu'il fasse, elle lui pardonnera tout.

Il n'a jamais pu supporter Melanie, et cette aversion est réciproque. Ils sont en perpétuel conflit, et ils se méfient l'un de l'autre. Il ne l'aime pas, parce que contrairement à lui, elle aborde les problèmes de front, n'a pas peur de lui et n'hésite pas à le remettre à sa place. Il craint aussi l'influence qu'elle exerce sur Lindsay.

 

Il méprise Ted parce qu’il n’est pas glamour, et que c’est un looser.
Il le tolère en tant qu’ami de Michael, mais ne lui prête aucune attention.

 

En revanche, il est moins à l'aise avec Emmett, qui comme Melanie, ne craint pas d'exprimer ce qu'il pense. Il les côtoie au Diner, au Woody's et au Babylon, sans plus.

 

Portrait psychologique

I) A la recherche du temps perdu

Un fois délivré de ses parents, Brian a rattrapé le temps perdu et est enfin devenu l’enfant qu’il n’avait pas pu être, mais avec quelques blessures en plus.
Brian est touché par le syndrome de Peter Pan, c’est-à-dire qu’il ne veut pas grandir. Un autre aspect de ce syndrome est la quête de liberté, ce qui, là encore, s’applique tout à fait à Brian. En effet, il fait toujours ce qu’il veut, quand il veut, sans s’occuper des répercussions que cela peut avoir et sans se soucier de ce que les gens pensent de lui. Cette soif de liberté absolue s’explique par le fait qu’il a décidé, en s’éloignant de ses parents, de ne s’occuper que de ses propres besoins.
Et comme chez tout enfant qui se respecte, cette liberté l’a rendu capricieux et impulsif. Quand il veut une chose, il la lui faut tout de suite. Cette immaturité se retrouve dans son rapport avec le sexe et l’argent. Ces deux notions ont des utilités similaires pour Brian. Quand il n’en a pas, il lui en faut absolument. Et quand il en a, cela n’a plus grande valeur. L’argent et le sexe lui servent surtout à assouvir ses besoins immédiats sans devoir se poser de questions sur les conséquences financières ou morales. Ce sont aussi les deux moyens qu’il utilise comme thérapie dès que les choses vont mal. Quand un problème surgit, plutôt que d’essayer de le résoudre, il se réfugie souvent aux backroom, s’achète une nouvelle voiture, une nouvelle table basse…

Il profite de l’instant présent sans s’occuper de l’avenir, ni s’encombrer de sentiments inutiles. Il est désinvolte et décontracté car il ne se sent de responsabilités envers rien ni personne... sauf lui.
Si ça lui a permis de développer un esprit pratique et synthétique, ça l’a aussi rendu égoïste. Il fait toujours passer son bien-être avant celui des autres. Même si cela passe pour de l’égoïsme primaire auprès de la plupart des gens, ce comportement n’a rien de surprenant puisqu’il est un mécanisme de survie psychologique face à l'abandon affectif dont il a été victime dans son enfance : il a appris très tôt qu’il ne pouvait compter que sur lui-même.
Quand Brian découvre la jouissance que lui procure la liberté, il en profite tellement qu’il ne sait pas où s’arrêter. Il devient excessif en tout. Il n’a plus de limites, donc il fait et voit tout en grand.

Mais pour pouvoir savourer ces plaisirs, il a payé le prix fort. Et les blessures de son enfance ne sont pas sans séquelles. Il a développé un complexe d’infériorité. Il pense qu’il ne vaut rien, et, comme il a été élevé dans le non-dit, il se force à ne pas laisser transparaître ce malaise. Il se forge alors un caractère à l’opposé de sa vraie nature, ce qui lui permet de masquer ce qu’il estime être des faiblesses.
Tout comme Peter Pan, Brian a besoin de se masquer derrière un personnage pour se sentir libre et en sécurité dans un monde qu’il peut contrôler. Ceci se reflète d’ailleurs dans le choix de son métier. Il n’est pas publicitaire par hasard, mais parce qu'il peut y mettre en scène une réalité idéalisée dans sa forme la plus concise et la plus directement efficace. Il aimerait que sa vie se déroule comme une pub : simple, sans temps morts, éphémère, tape-à-l'œil, illusoire et sous contrôle permanent.

II) Docteur Jekyll et Mister Hyde

Tout ce que Brian veut est légitime, mais son caractère excessif le pousse à se créer un personnage détestable et sans cœur.

Dans son esprit, Brian veut être quelqu’un de bien, donc il doit être parfait. Il veut réussir, donc il doit être le meilleur. Il ne lui suffit pas d'être remarqué, il veut être admiré. Il fait en sorte que tout ce qui est apparent soit impeccable pour que les gens ne découvrent pas ce qu’il y a en profondeur.
Pour être le meilleur, il doit réussir professionnellement. Avec sa prétendue assurance et sa franchise, il a su obtenir une place plus qu’enviable en tant que publicitaire. Il est déterminé, ambitieux et rien ne lui résiste. Là encore, le sexe et l’argent ont leur importance puisque ce sont deux signes extérieurs de réussite (professionnelle et sexuelle) qu’il se doit de montrer.
Il a tout fait pour sortir de la médiocrité de son milieu familial et social, et pense qu'il s'en est bien tiré. Mais, privé du plaisir que les autres enfants éprouvent en montrant à leurs parents qu'ils ont réussi, il est obligé d'exposer ses succès aux yeux du monde entier.
L’arrogance que Brian affiche découle de son complexe d’infériorité. Il est fier de son corps façonné à coups d'efforts à la salle de gym et de produits de soins hors de prix, de son environnement cher et chic, du personnage naturellement brillant et parfait qu'il s'est composé grâce à un travail de contrôle énorme. Il pourrait se contenter d'être narcissique, mais ce n'est pas suffisant. Il a besoin qu'on flatte son ego, qu'on l'envie. Il est le meilleur coup de Pittsburgh ? Il veut qu'on le sache, qu'on le voie à l'œuvre aux backroom. Non seulement il met sa vie en scène comme un spot de pub, mais il a aussi besoin d’un public.

Ses rêves de perfection ont rendu Brian méprisant envers tout ce qu'il juge inintéressant ou qui pourrait compromettre le personnage qu'il s'est créé.
Cela s’applique d’ailleurs aux sentiments, qu’il considère comme un fardeau. Brian ne sait pas, et ne veut pas, les exposer aux yeux des autres. Son tempérament excessif le pousse à les rejeter violemment. Pour lui, les émotions sont une faiblesse qui n’entre pas dans l’idée qu’il se fait de la perfection.

Brian refuse, et dénigre même, l’amour, l’engagement et le mariage. Il s’en méfie car, d’après lui, ce sont des notions superflues qui ôtent toute liberté d’action et de jugement, mais qui impliquent aussi une certaine responsabilité envers les autres. Or il est évident que Brian fait tout pour conserver sa liberté, son indépendance et surtout son contrôle !
Il ne comprend pas le besoin qu’ont les autres de croire en ces choses.
C’est de ce rejet que vient son aversion pour l’hétérosexualité, qui est pour lui l’archétype de l’engagement. Selon lui, ce sont les hétéros qui tombent amoureux, qui se marient et qui se mentent, alors forcément, il dénigre les hétéros comme il dénigre le reste !

Brian a été abandonné et blessé par ses parents. Par conséquent, il fait tout pour que ça ne se reproduise plus. Pour cela, il a besoin de garder le contrôle sur tout ce qui est susceptible de le toucher.
Ainsi, il a gardé Michael à l’état d’adolescent. Ne voulant pas grandir lui-même, il a empêché Michael de grandir.
Il se considère comme néfaste et pense que les gens vivraient mieux sans lui. Son éducation catholique lui a enseigné la notion de martyr, et c’est ce qu’il devient. Sa peur de l’abandon le pousse à se protéger en faisant fuir ou en chassant les gens qu’il aime, avant qu'il ne partent d'eux-mêmes. Encore une fois, il garde le maximum de contrôle pour ne pas être blessé.
Il évite toute situation où ses émotions pourraient être impliquées car il est conscient qu'il ne sait pas les gérer.

Il doit aussi contrôler sa situation professionnelle. Quand un imprévu surgit, il est surpris car son orgueil l’empêche d’envisager une telle situation. Par conséquent, il fait tout pour revenir à cet état de contrôle. Son travail est le seul domaine où il sait qu’il peut réussir et il lui permet de gagner assez d’argent pour faire ce qu’il veut. C’est donc d’une importance capitale pour lui.

III) Brian Kinney : mode d’emploi

Le personnage que Brian a créé n’est qu’une façade. Il n’a donc pas enterré sa nature profonde. Les deux forment une version blindée de lui-même, dont il ne montre que la partie inattaquable. Cette méthode lui assure un semblant d'équilibre vital. Ce qui explique que Brian soit imprévisible et paradoxal.

En dépit des apparences, Brian n'est pas si mauvais que ça.
Son refus de faire des promesses est en fait une forme d'honnêteté vis-à-vis des autres. Les promesses représentent un engagement qui implique des responsabilités, ôtant toute liberté d'action. Or il ne veut pas décevoir les autres en ne les tenant. Il ne sait pas de quoi demain sera fait, et vit au rythme de ses envies immédiates. Il ne peut pas savoir si celles-ci seront les mêmes plus tard. Il ne promet jamais de venir à un rendez-vous par exemple, mais il finit souvent par y aller.
Brian est aussi quelqu’un de très franc. Quand il a quelque chose à dire, il n’y va pas par quatre chemins. Il dit toujours ce qu'il pense, parce qu'il ne connaît pas les remords. Il ne se sent pas responsable des répercussions que ses paroles peuvent avoir sur les autres. Malgré tout, ce trait de caractère a souvent un effet bénéfique sur son entourage.
Cette franchise ne s'applique pas sur le plan émotionnel. On doit alors considérer ce qu’il fait et non ce qu’il dit. Il ne faut pas oublier qu’il a été élevé dans le non-dit. Ne sachant pas exprimer ses sentiments par des mots, Brian les exprime par des actes, ce qui ne l'empêche pas d'être un ami très loyal et généreux. Il n’hésite pas une seconde à aider ses amis financièrement. Il ressent aussi le besoin de les protéger, ce qui se traduit souvent par un certain paternalisme. Cela se voit d'ailleurs à la méfiance, voire parfois à l'animosité, qu'il développe systématiquement envers les partenaires de ses amis. En effet, pour quelqu'un qui ne croit pas aux couples, il dépense beaucoup d'énergie à se mêler de leurs affaires.

Malgré ce que Brian voudrait, rien n’est parfait. Et la façade qu’il s’est créée pour se protéger est à double tranchant. Ce masque, derrière lequel il se sent en sécurité, lui sert facilement d'excuse pour ne pas affronter certaines réalités, ni rendre de comptes.

Comme les gens le savent égoïste, il en joue. C'est souvent un prétexte pour ne pas avoir à s’occuper de ceux qui l'entourent. Ca lui simplifie la vie et lui évite de les décevoir. En rejetant ses parents, il a aussi rejeté son éducation catholique. Par conséquent, il ne supporte pas la confession. Il ne se confie jamais à personne et attend des autres qu’ils ne se confient pas non plus.
Mais personne n’est dupe. Si ses amis ne se privent pas pour lui dire qu’il est égoïste, ils savent aussi très bien venir lui demander de l’aide dans les situations extrêmes. Et après un refus souvent catégorique de sa part, Brian finit toujours par les aider. Il est toujours le dernier recours.

Pour se protéger des attaques extérieures, il a construit des murs autour de lui, et par effet pervers, il est prisonnier à l'intérieur. Il veut se sentir libre, mais en se créant une image parfaite de ce qu'il veut représenter aux yeux des autres, il s'est enfermé dans un stéréotype qui lui laisse finalement assez peu de liberté. Pris à son propre piège, il est constamment obligé de faire des entorses à son code.
Dans cette vie "idéale" qu'il met en scène, le loft est un décor. Tout y est arrangé pour montrer aux visiteurs l'image de lui qu'il veut leur donner. Mais bizarrement, il continue d'aller au Diner, endroit laid et cheap, où la cuisine ne correspond pas à son standing, mais qui est comme un cocon, un refuge douillet où il trouve la chaleur dont il a besoin.

Ce ne sont pas les seuls paradoxes de la méthode Kinney :
Il prétend ne pas être intéressé par l'opinion des autres, qui est pourtant la base même de son métier. Il cherche aussi à prouver qu'il est le meilleur en tout. Mais lorsque quelqu’un le félicite, il ne supporte pas et change de sujet de conversation, ou s'en tire par une plaisanterie cynique.
On sait aussi qu’il a de l’ambition, mais les responsabilités qui en découlent l’empêchent de s'aventurer en terrain inconnu. En fait, à 30 ans, il n'a jamais osé quitter Pittsburgh, ni monter sa propre agence, et, pour le sexe, il se contente de proies faciles.

Pour conclure, on peut dire que Brian n'a pas eu une enfance facile. Une fois libéré de ses parents, il a cherché à tout prix à se protéger pour ne plus être blessé. C'est cette fameuse carapace qui lui a valu sa réputation d'égoïste insensible. Il a aussi voulu profiter au maximum de cette nouvelle liberté qui s'offrait à lui en refusant de devenir adulte, en ne s'encombrant pas de sentiments ou de responsabilités, et en contrôlant au maximum tout ce qui l'entourait. Il croyait s'être ainsi simplifié la vie à l'extrême, sans imaginer que quelqu'un viendrait un jour tout chambouler…

 




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